La danse entre l’ancien et le nouveau

Je suis, dit Guillaume, ingénieur et de culture traditionnelle. Un amarrage, ajoute-t-il, dont il faut savoir se défaire. Il dit d’abord que ce qui lui parle, c’est tout ce qui est artistique, tout ce qui a trait à la beauté. La beauté extérieure et la beauté intérieure des personnes qu’il rencontre. Mais ce qu’il me dit en tout premier, c’est : « Est-ce que tu es bien installé ? » Il se montre attentif à moi, et disponible et à l’écoute comme vis-à-vis de ses trois enfants, deux filles et un garçon. C’est important pour moi, dit-il. Ici, comme dans son travail, ce qui est important, c’est de poser un regard nouveau sur les situations et sur les personnes. Un regard qui permet d’envisager les choses différemment. Différemment peut-être de ce qu’on lui a enseigné dans sa culture traditionnelle. Alors, l’art, les rencontres et puis la danse contemporaine en improvisation où il est arrivé par le chant, puis le chant en mouvement. Quand il accompagne des entreprises dans le domaine de l’innovation, pour les aider à se projeter dans une stratégie d’innovation, c’est sans doute ce qu’il fait : une danse entre sa rigueur d’ingénieur et la créativité, l’une nourrissant l’autre ; une danse entre les sens et la réflexion. Une danse entre son propre regard sur la situation et le regard des autres sur lui, comme quand il est sur scène ; des regards croisés qui ont, dit-il, un impact transformateur. Une danse pour transformer le monde, depuis le monde ancien vers le monde nouveau ; une danse entre l’ancien et le nouveau.

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