Liberté chérie

Gérard a basculé dans la recherche, après quelques années seulement dans une entreprise privée. Il a trouvé, dans le laboratoire de mécanique des solides de l’École polytechnique où il est entré alors, ce que, dit-il, j’aurais dû faire depuis le début. Le hasard l’a fait arriver là, dans les années 70, à l’époque où la recherche commençait à s’intéresser au comportement dynamique des matériaux, notamment pour alimenter la pratique émergente des modélisations de crash-tests. Il en a fait sa spécialité – précisément la conception d’outils expérimentaux et l’analyse de la mesure – au point de se faire un nom dans ce domaine. Il y a trouvé de quoi nourrir son attirance vers les applications concrètes, sa curiosité scientifique et son désir de liberté. En recherche, dit-il, je suis mon propre patron. Au delà de la mécanique, il se passionne pour l’astrophysique et l’énergie au point d’habiter dans une maison solaire. Maintenant, Gérard a gravi quelques échelons de plus sur l’échelle de la liberté puisqu’il est en retraite, tout en continuant ses activités. Désormais, confie-t-il, je profite des bons côtés de la recherche sans avoir à en subir les contraintes. Musicien, c’est peut-être aussi la liberté qui lui a fait choisir la trompette jazz. Je ne me produis pas en public, précise Gérard, seulement dans des « bœufs », en banlieue sud, devant un auditoire bienveillant. Ce qui m’importe, continue-t-il, c’est de jouer. En toute liberté.

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