De celui qui fait à celui qui relie

« Mon père a fait banqueroute quand il avait quarante ans et j’ai eu des triplés ; voilà ce qui fait qu’à un moment de ma vie, entre l’insécurité de ma jeunesse et la nécessité de pourvoir aux besoins de ma famille, je me suis lancé à corps perdu dans le travail. Je suis monté plus haut que je n’aurais jamais imaginé, directeur général Europe d’une division d’un groupe multinational américain. Je suis resté 25 ans dans des grands groupes et 10 ans dans des postes à l’international : Shanghai, Atlanta, Buenos Aires, Londres, Madrid et Berlin. Pour finir par être licencié brutalement. Une série d’expériences qui fait ma singularité aujourd’hui, en tant que coach et thérapeute. » Philippe croit aux démarches en profondeur au delà de la superficialité de certaines entreprises, y compris dans sa pratique de coach, où il refuse désormais les opérations ponctuelles. Accompagner sur le long terme, voilà ce qui m’intéresse, dit-il. Aujourd’hui, Philippe se sent libre de s’être affranchi des contraintes de la vie dans un grand groupe, une prison dorée avec le salaire et des stock-options, une grosse voiture et une belle maison, dit-il. Quelque chose a changé, le temps qui passe, son statut de jeune grand-père peut-être, qui lui donne envie de descendre en profondeur pour que son travail ait des effets. Je ne serais pas étonné de ne faire que de la thérapie dans cinq ans, confie-t-il. Un quelque chose qui l’a fait passer du cerveau gauche au cerveau droit, de celui qui fait à celui qui relie, de celui pour qui, je cite, l’intuition était sale, à celui qui s’appuie dessus. Sur l’intuition et sur l’imaginaire qu’il alimente avec des voyages – j’adore voyager, dit-il –, des rencontres nouvelles, avec des livres, une cinquantaine par an. Au fond, j’ai découvert que j’étais un créatif, dit Philippe. Un créatif et un co-créateur de plaisir.

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