Libre paysanne

« Je fais partie de la première génération de ma famille qui n’a pas repris une ferme ou qui n’a pas épousé un agriculteur. » Sylvie se dit pourtant paysanne et apprécie qu’on apprécie son « gros bon sens ». Elle dit qu’elle a les pieds sur terre, qu’elle aime ceux qui font ce qu’ils disent et que, au contraire, ceux qui parlent sans rien agir l’agacent, tout comme l’agacent l’inauthentique, les faux-semblants. Les pieds sur terre, mais j’aime aussi rêver et jouir de ma liberté, ajoute-t-elle. Comme un double mouvement d’enracinement et d’envol. Double mouvement quand elle dit que, dans son métier de coach, ce métier qu’elle a toujours voulu exercer, elle croit que les gens peuvent changer et rester tels qu’ils sont ; changer leur comportement sans perdre leurs racines ; être libre en gardant les pieds sur leur terre. Le plus beau compliment qu’elle a reçu dans l’exercice de son métier, c’est, dit Sylvie, sa capacité à l’acceptation inconditionnelle de ce qu’est la personne. Ce que je sais avoir fait parfois dans ma vie, ajoute-t-elle, sans beaucoup de précisions, car Sylvie est, de son propre aveu, une « discrète qui aime la vie ». Qui aime la vie, avec optimisme. Un optimisme qui se travaille dit-elle, car rien n’est acquis. La vie, sans doute, se cultive comme la terre ; se cultive comme se cultivent les relations, des relations fidèles et libres, libres comme le sont les frondaisons des arbres, et enracinées. Double mouvement d’une amoureuse de la solitude qui a le sens du collectif, un arbre dans la forêt ; la forêt, silva en latin, qui a donné Sylvie.

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