De soi à soi en passant par l’autre

J’ai travaillé, dit Vanessa, dans l’ombre d’hommes médiatiques qui, eux, étaient dans la lumière, la lumière médiatique des projecteurs. Le début d’un parcours classique, après une école de commerce, puis un master en commerce international, qui la fait devenir la cheville ouvrière de projets à travers le monde. Une chance pour Vanessa qui adore voyager et pratiquer les langues. Une vie qui lui laisse cependant l’impression de « flotter », de n’être pas véritablement ancrée dans la vie. Quelque chose change récemment, après ses quarante ans, qui la fait bientôt passer de l’ombre à la lumière et s’installer en indépendante. Un passage comme la fin d’un cycle ou, pour cette passionnée d’astrologie, comme un nouvel alignement de planètes, après longtemps d’apprentissage, longtemps d’obéissance, après, dit-elle, s’être longtemps conformée. Un passage au terme duquel Vanessa, amoureuse de l’Inde, de ses couleurs, de ses odeurs et sensations, aimant la danse africaine pour la connexion à soi, l’ancrage et la connexion intime avec le corps, s’épanouit et trouve son alignement à elle : apporter sa pierre à des projets d’innovation sociale. Un long chemin qu’elle considère cependant comme une première étape du voyage, qui est, comme le dit le proverbe africain qu’elle aime citer, d’aller de soi à soi en passant par l’autre. Un voyage à petits pas, comme savent le faire les artisans, ceux qui sculptent et cisèlent, avec patience et précision dans le geste, le voyage de Vanessa, artisan d’un monde qui se construit vers plus de lumière.

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