L’autre en soi

Dorothée dit qu’elle ne croit plus aux histoires de princesse et de chevalier blanc. Lequel chevalier, dans ces histoires, dédie sa vie au service des autres et porte haut la noblesse de sa quête. Et pourtant, les désirs les plus profonds de Dorothée s’adressent tous aux autres ; les aider à grandir, les soutenir à l’occasion de décisions difficiles qui sèment la confusion dans leur esprit. Parce qu’il y a quelqu’un de bien à l’intérieur de chaque personne, dit-elle, et que c’est ce qui l’anime, l’intéresse et la rend heureuse. Et quand elle se met à son propre service, c’est pour apprendre le coaching, apprendre l’appreciative inquiry, ou encore soigner la beauté de son intérieur – de ses propres mains – parce que, dit-elle, j’aime que les autres me disent qu’ils se sentent bien chez moi. Quête si puissante que Dorothée ne connaît pas l’ennui, sans doute parce qu’elle sait rêver. Rêver en musique, rêver avec de la poésie, méditation de chevalier. Rêver au temps qui passe et qui lui a fait passer un cap récemment, ce temps qui passe si vite alors qu’il reste tant à faire, une quête à accomplir, peut-être chercher l’autre en soi, ce qu’elle résume malicieuse par un : « je cherche l’amour ».

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