Chevalier moderne

Fabrice n’est pas auteur, philosophe, conférencier, éditeur et fondateur d’une école de méditation, bien qu’il exerce chacune de ces activités. Il est d’abord un homme engagé dans une quête. Une quête telle celle des chevaliers dépeints dans les livres de Chrétien de Troyes ou de Saint-Georges dont des représentations anciennes du combat avec le dragon orne ses murs. Dire qu’il est l’un de ses rôles serait s’arrêter à la surface des choses, faire de l’actualité qui, dit-il, ne nous informe pas sur la réalité de ce qui se passe dans le monde. Cela, seule peut-être la philosophie qui ne s’arrête pas aux apparences le peut. Si la quête des héros de la légende arthurienne était la recherche du Graal, la sienne, finalement pas si différente, est celle de la réhabilitation de l’amour. L’amour comme aventure, aussi éloigné du cynisme que des bons sentiments – « j’ai horreur des bons sentiments », confie-t-il – les deux grands pôles de la pensée contemporaine qui, quoiqu’opposés l’un à l’autre, se nourrissent l’un l’autre pour nous anesthésier et nous empêcher de prendre des risques. Or l’amour est un risque. Tout comme la méditation qu’il enseigne est un risque et non une vague méthode pour « gérer » son stress. L’un comme l’autre, amour et méditation, sont une exposition à la réalité du monde qui demande courage et esprit d’aventure. Une exposition pour s’engager le monde. Non pas devenir quelqu’un, mais simplement « se foutre la paix » pour revenir à des ressources que nous avons en nous. Seules à même de nous permettre de transformer le monde.

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