La femme flamme
« Je suis une flamme forte et vacillante », confie Anne, pour dire l’essentiel en elle. Elle dit aussi qu’elle est une femme. Une femme flamme donc, et de plus en plus au fil des années qui passent, se sentant, de plus en plus, en connivence et en complicité avec les femmes du monde. Pas par conviction ou quelconque solidarité militante, mais pour l’intimité dans laquelle elle se sent avec elles. Une intimité qui n’est pas loin de l’amour – une flamme encore – et qui évoque ce qu’il y a de plus essentiel en chacun de nous. L’essentiel vers lequel Anne tend de tout son être. Dans son action, avec son métier de coach et psychopraticienne où, précisément, elle cherche l’essentiel en chacun de ses clients ; dans sa famille, avec ses deux grands garçons qui entrent dans la vie active, mais aussi dans la contemplation, assise sur le perron de sa maison qui ouvre sur le jardin. Regarder son chat, profiter du soleil, sentir en soit la flamme forte, la flamme de la vie et de la liberté. Une flamme irréductible, quelles que soient les circonstances ou les difficultés de la vie, une flamme qui lui montre, et avec laquelle elle montre à ceux qu’elle accompagne, qu’il y a toujours une marge de liberté et un chemin à emprunter. Chemins sur lesquels Anne aime courir et laisser courir ses pensées, et sentir le vent sur son visage, le vent de la vie qui fait parfois vaciller la flamme en elle. Une flamme forte et vacillante qui donne au monde sa chaleur et laisse entrevoir, quand souffle la tempête, son âme incandescente de femme.
