L’embarquement vers nulle part

Faire l’interview de Dominique, c’est comme embarquer pour un voyage, embarquer sur un bateau et naviguer entre des personnages. À la question « Qui es-tu ? », il répond qu’il n’en sait rien. Peut-être parce que le temps d’y réfléchir, il est déjà ailleurs, tout en mouvement, vers un autre personnage, vers un autre rivage. Il y a une urgence, dans la voix d’abord, qui déroule vite, vite, un discours qui se trame au fur et à mesure, comme une navette qui court sur le métier à tisser. Le métier, son terrain de prédilection, fait à la fois, ainsi qu’il le nomme, de mystère et de ministère, un geste en train de se faire qu’on ne saurait expliquer sans le dénaturer, sans cesse changeant, sans cesse se cherchant. Avec cette urgence, peut-être, que le temps va manquer pour constituer le chef d’œuvre. Lequel, Dominique n’en sait rien, évidemment, à moins que ce ne soit simplement vivre et apprendre à vivre du début à la fin, une vie comme un chef d’œuvre. « Une lente initiation qui ne mène nulle part », dit-il, usant d’une de ces formules qui vous laisse un peu pantois, un peu arrêté tandis que lui continue sa route, avec une tranquillité pressée, grand voyageur qui court les routes du monde accompagné de sa femme, dans la vie et au travail, avec qui il a eu deux filles. J’aime bien avoir des filles, dit-il et sans doute aurait-il bien aimé avoir des garçons. On sent que ce grand gaillard aime la vie, tout simplement et que, conclut-il, aller bien lui va bien.

https://www.linkedin.com/in/dominique-fauconnier-379a85/

Si ce portrait vous a plu, contactez-moi pour en savoir plus et faire votre portrait. Mon métier est de regarder les gens et de leur renvoyer leur image, que ce soit en entreprise par du coaching de dirigeant, ou en cabinet de psychothérapie.