L’homme et la machine
Anne-Marie est directrice générale adjointe de SETEC, une société d’ingénierie dans les travaux publics ; un monde d’hommes auquel elle est accoutumée, ayant commencé ingénieur – de l’École centrale de Paris – pour s’atteler à de véritables problèmes techniques, par exemple la séparation solide/liquide dans les mélanges complexes. Une thèse sur ce sujet pointu va l’amener ensuite à travailler dans le secteur nucléaire dans plusieurs endroits des Etats-Unis – État de Washington, Caroline – où va émerger ce qui, dit-elle, va devenir le fil conducteur de sa carrière : la culture humaine influence la technique. Des projets passionnants, souligne Anne-Marie, où les enjeux culturels se manifestent dans la collaboration entre les équipes jusque dans les choix techniques qu’on pourrait croire confinés à la pure logique. Une expérience de coaching qui lui a permis de dépasser des limites qu’elle croyait infranchissables, convainc davantage encore Anne-Marie de la puissance de l’humain sur le cours des choses. Maintenant, évoluant toujours dans un monde masculin d’ingénieurs, ignorante désormais des techniques qui font le quotidien de ces hommes autour d’elle, elle s’efforce de transmettre tout ce qu’elle a appris, en particulier le bénéfice de la diversité, avec le souci très présent de ne pas brusquer le cours des choses ni les personnes, de les rejoindre là où elles sont puisque Anne-Marie sait, mieux que quiconque, que les hommes ne sont pas des machines.
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