Cet article décrit les secrets de préparation du séminaire “Le voyage héroïque, développez votre puissance d’entreprendre” dont tous les détails sont visibles sur cette page, y compris à qui elle s’adresse et les bénéfices que vous pouvez y trouver.

Introduction

Le séminaire du voyage héroïque n’est pas sorti de la cuisse de Jupiter, ni d’une intuition subite, ni même de la littérature. Il est le fruit d’un long cheminement de notre part et a été forgé à partir de nos convictions profondes. Nous levons le voile ici sur quelques unes de ces convictions et sur les processus qui nous ont conduit à en faire ce qu’il est aujourd’hui, une matière vivante qui, sans doute, va continuer à évoluer au fil de nos expériences avec vous.

Le “voyage”, ainsi que nous l’appelons familièrement, est un récit, c’est-à-dire une expérience vivante. En ce sens, l’effet de surprise est un élément important. Nous nous garderons donc de “spoiler”, en dévoilant imprudemment le contenu de nos séminaires. Il est néanmoins légitime, pour qui veut y participer, d’en savoir un peu plus sur ce qu’il ou elle va y trouver. En effet, le voyage est un investissement. Pas seulement un investissement en argent – qui nous semble modeste comparé à l’intensité de l’expérience vécue, de l’avis même des participants – mais surtout un investissement personnel, un engagement dans une aventure qui vous emmène depuis notre monde ordinaire jusqu’au monde extraordinaire et périlleux de toutes les transformations.

Nous détaillons ainsi l’origine du projet, les bases sur lesquelles est fondé le voyage, notre intention et la façon dont nous avons utilisé ce matériau brut.

L’origine du projet

Nous sommes tous les deux, Alain et Laurent, issus du monde de l’entreprise. Alain avec une expérience dans les grands groupes, avant de créer sa propre société, Laurent avec plusieurs créations d’activité depuis 20 ans, spécialement dans l’informatique. Nous nous sommes d’ailleurs rencontrés au CJD – Centre des Jeunes Dirigeants – la plus ancienne organisation patronale de France, où les membres viennent chercher du soutien entre pairs, de la formation, de l’inspiration.

L’entreprise est donc importante pour nous. Nous l’envisageons cependant au sens large. Nous aimons pour cela user de l’image de l’homme au bord du rivage qui, regardant la mer, regardant l’horizon, sent en lui l’élan d’aller découvrir les mers et les terres inconnues au delà de son regard, là où les cartographes autrefois, ne sachant quoi dessiner, écrivaient : « Hic sunt dracones », ici, il y a des dragons.

D’ailleurs, l’un des premiers usages qui a été fait du mot « Entreprise » est, selon Erik Orsenna qui l’a utilisée comme titre d’un de ses livres, l’expression « L’entreprise des Indes », qui servait à désigner le voyage de Christophe Colomb; celui qui, par excellence, a déchiré le voile des horizons occidentaux. La première chose que le navigateur a eu à vaincre, a été la peur : sa peur, la peur de ceux qui embarquaient avec lui, la peur de ceux qui devaient investir dans son projet. Peur justifiée d’ailleurs puisque sa destination prévue, le Japon, en effet, n’étaient pas accessible par l’ouest avec les moyens de l’époque.

De même, dans toute entreprise, qu’elle soit de nature professionnelle avec la création d’une société, d’une association ou personnelle avec un projet de voyage, artistique, ou autre, voire même qu’il s’agisse d’une rencontre amoureuse – entreprendre a aussi ce sens-là – alors il y a la crainte de rencontrer un dragon dont le feu va nous brûler, dragon qui a le visage de nos pire cauchemars.

Et c’est bien parce que nous avons personnellement ressenti la peur dans toutes nos entreprises, que nous continuons de la ressentir que le sujet nous intéresse. C’est bien parce que, souvent, nous avons reculé plutôt que de rencontrer le dragon, voire même que nous sommes restés sur le rivage, que nous mettons autant de cœur à accompagner ceux qui éprouvent l’élan vers l’au-delà des horizons. Nous ne nous présentons donc pas en donneurs de leçons mais avec une expérience vivante, vécue au plus profond de notre être car, ainsi que le dit un proverbe chaman: “Nul ne peut soigner qui que ce soit d’un démon s’il n’a été lui-même mordu par ce démon.

Et parce que nous avons senti la morsure du démon, nous avons décidé, l’un et l’autre, de nous former et de travailler sur nous-mêmes, notamment à l’Ecole parisienne de Gestalt, notre cursus commun. Le voyage héroïque est une façon de partager aujourd’hui nos apprentissages.

Le héros au mille et un visages

Joseph Campbell est un anthropologue du XXème siècle qui a élaboré le « monomythe », à savoir une conception unitaire des contes, légendes, voire même des rêves. Cette théorie est décrite dans son ouvrage, « Le héros au mille et un visages ». Cette conception est fondée, d’une part, sur des archétypes des personnages qu’on rencontre dans ces récits, à commencer par le héros, mais aussi le mentor, l’ombre, le gardien du seuil, etc. Et, d’autre part, sur des étapes de ce voyage.

Le voyage est composé de douze étapes qui forment un cycle en partant du monde ordinaire (départ bordé de noir, cercle bleu à midi) pour entrer dans le monde extraordinaire (cercles rouges), avant de revenir dans le monde ordinaire.

schema-voyage

Le monde « extraordinaire » n’est pas un monde merveilleux supérieur en qualité de vie au monde ordinaire. Il est un endroit périlleux où tout est possible, y compris les transformations. Il s’agit de la « Gaste forêt » dans la légende arthurienne, le pays d’Oz dans le magicien d’Oz, la forêt dans le petit Chaperon rouge, etc. Le héros ou l’héroïne y va mais doit en revenir.

Les étapes (en gras ci-dessous) peuvent être décrites rapidement de la façon suivante. Nous verrons que le voyage peut aussi être une métaphore du coaching ou de la thérapie :

L’histoire commence dans le monde ordinaire où un événement va provoquer une insatisfaction. Cette insatisfaction se manifeste par l’appel qui est soit externe (un crapaud qui parle à la princesse, un oracle qui se manifeste), soit interne (une décision ou un ras-le-bol). D’abord l’héroïne ou le héros va refuser cet appel (le vieux flic qui dit : « j’ai raccroché, je suis à la retraite, je touche plus un flingue ») puis la rencontre avec le mentor, une autorité, va le décider. Il doit alors passer le seuil du monde extraordinaire où il va être arrêté par les gardiens du seuil: ceux qui, lui voulant du bien, l’empêchent de se lancer dans l’aventure, tels la mère protectrice qui empêche son enfant de traverser la rue (jusqu’à ce qu’il lui montre qu’il en est capable). Dans le monde extraordinaire, il va subir diverses épreuves et faire des rencontres avec des amis ou des ennemis. Enfin arrive le moment de l’approche de la caverne, l’endroit le plus dangereux (le Mordor dans le Seigneur des anneaux, l’Étoile noire dans Star Wars) où va se dérouler l’épreuve suprême qu’on appelle parfois la rencontre avec le dragon. Après quoi il en tire une récompense, qu’il ramène non sans péril sur le chemin du retour où il va subir d’autres épreuves qui vont le transformer et l’amener à une renaissance. Ensuite se produit le retour dans le monde ordinaire où le voyage prend tout son sens car c’est là que la récompense (qu’on appelle parfois l’élixir) trouve sa finalité en transformant le monde ordinaire, jusqu’à la prochaine aventure.

Les développements du monomythe

La théorie de Joseph Campbell a trouvé deux développements. Non pas dans le monde universitaire qui a boudé cette conception en la jugeant trop simplificatrice mais :

  • Dans l’écriture de scénario ;
  • Dans le développement personnel.

Nombre de films hollywoodiens, ainsi que nous en avons fait mention plus haut, utilisent cette trame, mais aussi des films d’autres pays et bien entendu des films français, notamment au travers des développements de Christophe Vogler qui a écrit « Le guide du scénario ». Nous nous sommes d’ailleurs davantage appuyés sur ce développement pour construire notre séminaire car nous recherchions un outil narratif davantage qu’un protocole de transformation.

Enfin, le voyage du héros a constitué un protocole pour des stages de développement personnel. Depuis Paul Rebillot qui a travaillé avec Perls jusqu’à Robert Dils et, en France, Rosine Rochet qui organise un voyage du héros chaque été. Nous ne nous attarderons pas ici sur ces travaux, bien qu’ils nous aient aidés dans notre réflexion.

Un schéma narratif

L’intérêt du monomythe réside précisément dans son intention: être le support de toutes les histoires possibles. En particulier la vôtre et celle de chacun d’entre nous. Une entreprise, comme le voyage de Christophe Colomb, comme les voyages d’Alice aux pays des merveilles, ou les tribulations de Harry Potter, est toujours le projet de changer quelque chose à notre monde ordinaire, par le détour dans le monde risqué et périlleux des transformations, le monde extraordinaire. De même que tout héros, l’entrepreneur doit convaincre les gardiens du seuil que, oui, il est capable d’affronter la tempête et les dangers; de même, il doit rencontrer amis et ennemis, de même il doit subir des épreuves et ramener de ce voyage quelque chose qui, au bout du compte, donnera un sens à son initiative.

C’est ainsi que notre intention est de s’appuyer sur la puissance de l’imaginaire, en utilisant le levier du monomythe, afin de mettre chacun en mouvement. Parce que la vie de chacun d’entre nous est une histoire et que nous voulons permettre à chacun de la raconter.

S’apparaître à l’occasion du voyage

Faire ce voyage, raconter son histoire, se frotter aux difficultés, à nos élans, à nos freins, à nos peurs, permet de mettre en lumière qui nous sommes, de quoi nous sommes faits: quel est notre “être au monde”. Nous utilisons là notre bagage en gestalt-thérapie, étant tous deux gestalt-praticiens certifiés.

Quelques éléments à ce propos:

  • La gestalt s’intéresse à la façon dont nous interagissons avec notre environnement. À tout instant, celui-ci prend une “forme” particulière (“gestalt” en allemand), à laquelle nous nous ajustons. Ceci pour des choses très simples: le feu passe au rouge, je m’arrête; la pluie commence à tomber, j’ouvre mon parapluie. Ou plus complexes: quelqu’un qui m’agresse ou semble m’agresser; une nouvelle rencontre; des difficultés existentielles.
  • Un ajustement est dit “créateur”, quand nous nous adaptons d’une façon nouvelle face à une situation nouvelle; or, par définition, toute situation est nouvelle: “On ne se baigne jamais deux fois dans le même fleuve.”, selon la citation d’Héraclite. À l’inverse, quand nous agissons comme si nous avions déjà rencontré la situation présente, alors on parle d’ajustement “conservateur”. Pour gagner du temps, de l’énergie, par facilité. Malheureusement, ce n’est pas toujours suffisant pour gérer la situation convenablement.
  • Une situation mal gérée, parce que nous avons usé d’ajustements conservateurs – souvent parce que nous ne savons pas faire autrement du fait de notre histoire – laisse une trace en nous, à la manière d’un aliment que nous aurions mal digéré, ce qui mobilise notre énergie, affecte notre présence et notre efficacité. On parle alors de “gestalt inachevée”.

Les mises en situation dans le voyage héroïque, permettent aux participants de mettre au jour leurs gestalts inachevées et leurs ajustements conservateurs. Le travail, face aux blocages, face aux peurs, consiste alors à mettre au jour en quoi les situations qui nous posent des difficultés sont en réalité singulières – et non déjà vécues – et réclament de nouveaux comportements. Ce que nous explorons afin de trouver de nouvelles solutions, de nouveaux ajustements.

Un cheminement initiatique

Pour autant, et il serait là présomptueux de parler de secret de préparation, tant nous avons été nous-mêmes surpris de la portée du voyage, l’apprentissage majeur est encore ailleurs. Il consiste, ainsi que le dit un témoignage, dans l’opportunité pour chacun à découvrir comment “apprécier, écouter et accueillir l’aide”. Le voyage nous enseigne un nouveau mode de relation avec autrui. En cela, il permet d’initier un cheminement qui dépasse largement le cadre stricto sensu du séminaire et perdure largement dans le temps.

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